Il est certain que les lois somptuaires étaient assorties d'une pénalité en cas de violation, et que César avait prévu, en cas de dépense supérieure à celle autorisée pour un tombeau, le versement au peuple d'une amende d'égale valeur. Peut-être, en concurrence avec l'infliction de l'amende par un magistrat, une action était-elle ouverte à l'initiative de n'importe quel citoyen, mais il ne semble pas que tout ou partie de l'amende lui serait revenu, disposition qui aurait conféré à la peine une efficacité certaine. Les sources n'offrent pas non plus de trace d'amende ni de nota infligées par les censeurs, quoique qu'elles soient plausibles en cas de violation des interdits. Au demeurant, l'inefficacité des prohibitions somptuaires paraît résulter non pas d'un défaut de moyens de répression, mais du fait que, même si celles-ci résultaient d'un consensus reposant sur des bases idéologiques intangibles, prévoir et mettre en ouvre des mesures punitives adéquates était contraire à l'usage
© 2001-2025 Fundación Dialnet · Todos los derechos reservados