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Resumen de Counter violent extremism: a national humanitarian organisation’s perspective

Dick Clomén

  • Dans cette contribution, Dick Clomén nous offre la perspective d’une organisation humanitaire nationale, celle de la Croix-Rouge (CR) suédoise, sur la lutte contre l’extrémisme violent.

    Le contexte suédois en matière de lutte contre le terrorisme est marqué depuis 2010 par un niveau de menace terroriste considéré comme élevé. Dès 2011, le gouvernement présente un plan d’action visant à protéger la démocratie et une société ouverte contre l’extrémisme violent. En Suède, l’extrémisme violent est prôné par le « mouvement autonome » de gauche, le mouvement « White Power » et les mouvements islamistes extrémistes. En 2014, un Coordinateur national pour la lutte contre l’extrémisme violent est nommé et des tâches de promotion d’une société résiliente, de prévention du recrutement et de préemption à l’égard des individus suspects et de leurs familles lui sont assignées, ceci aux niveaux tant local que national. L’ensemble des acteurs (agents de police, militaires, travailleurs sociaux, enseignants, société civile, etc.) sont impliqués dans la mise en œuvre de cette politique.

    M. Clomén nous explique le rôle que la Croix-Rouge suédoise a joué dans la lutte contre l’extré- misme violent et les difficultés que cette coopération avec les autorités a engendrées. Approchée par le Coordinateur national, la CR suédoise a mis en place en 2015 une ligne d’assistance téléphonique pour fournir du soutien et de l’information sur l’extrémisme violent. Les questions que posait l’existence de cette ligne d’assistance étaient multiples : premièrement, elle faisait paraître la CR comme acteur d’une politique plus large de lutte contre le terrorisme ; deuxièmement, elle plaçait la CR en porte-à-faux vis-à-vis de son principe de confidentialité étant donné les informations critiques qui lui étaient confiées par les personnes aidées ; et troisièmement, elle était sujette à de vives critiques mettant en cause sa conformité avec son but humanitaire.

    Comme organisation humanitaire, la CR suédoise n’a pas pour mission de lutter contre l’extré- misme violent. Par ailleurs, en qualité de membre du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, la CR suédoise se doit de respecter en tout temps les principes de neutralité, d’indépendance et d’impartialité de l’aide humanitaire. La Croix-Rouge peut-elle apporter ses soins et son aide humanitaire à des individus partis combattre à l’étranger ou promouvant d’une façon ou d’une autre l’extrémisme violent ? Oui, l’assistance de la CR s’applique impartialement à tout individu, quel qu’il soit.

    Rappelant le mandat de la Croix-Rouge suédoise, Dick Clomén insiste sur le danger d’oubli de leurs valeurs propres pour les organisations humanitaires qui acceptent des fonds publics conditionnés par des objectifs de lutte contre l’extrémisme violent. Ces conditions peuvent mener l’organisation humanitaire à devenir un agent au service d’une politique étatique. Ceci étant dit, l’orateur confirme qu’il est du devoir de la CR de dénoncer la violence, en particulier celle exercée à l’encontre de personnes protégées par le droit international humanitaire. Par consé- quent, dénoncer aux autorités des cas de violence, particulièrement lorsque celle-ci vise des personnes protégées par le droit international humanitaire ou les droits de l’homme, n’est pas en soit contraire au mandat de la CR, mais doit cependant entrer dans le cadre strict des règles du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.


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