If, in the Brussels of the 19th century, the flâneur freely roams the city in search of things to see and other pleasures, a woman adventuring alone along the sidewalks is a suspect creature whose movements are watched, controlled and even censured. Urban space is one of the places where sexually defined roles work themselves out very concretely: women’s urban behaviours, which at times carry alienation, at times emancipation, have contributed over time to comforting or disrupting gendered norms. Three Belgian realistic novels are studied here with this spatial perspective in mind: Calorine Gravière’s Une Parisienne à Bruxelles (1875), Marguerite Van De Wiele’s Insurgée (1890), Neel Doff’s Keetje (1919). All three represent that fragment of realtiy consisting in women’s place in the city, but especially contribute, through the elaboration of new models, to putting it in question and having it evolve
Si, dans le Bruxelles du XIXe siècle, le flâneur arpente librement la cité en quête d’observations et autres plaisirs, la femme qui se hasarde seule sur les trottoirs apparaît comme une créature suspecte, dont les déplacements sont surveillés, contrôlés, voire censurés. La ville est l’un des lieux où s’actualisent de manière très concrète les rôles sociaux de sexe : les pratiques urbaines des femmes, tantôt porteuses d’aliénation, tantôt d’émancipation, ont contribué au fil de l’histoire à conforter ou à bouleverser les normes genrées. Trois romans réalistes belges sont ici étudiés dans cette perspective spatiale : Une Parisienne à Bruxelles de Caroline Gravière (1875), Insurgée de Marguerite Van De Wiele (1890), Keetje de Neel Doff (1919). Ils cherchent à reproduire cette réalité qu’est la place des femmes dans la ville, mais contribuent surtout, par l’élaboration de nouveaux modèles, à la mettre en question et à la faire évoluer
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