L�état civil est la pierre angulaire d�une identification administrative, condition essentielle pour l�attribution ou l�acquisition d�une nationalité. Pourtant bien des personnes résidant en Guyane n�en ont toujours pas aujourd�hui. En 2013 le ministère de la Justice a décidé d�une campagne d�attribution d�un état civil dans plusieurs communes du fleuve Maroni, frontière avec le Surinam, qui a déclenché des conflits politiques entre les élus locaux et les chefs coutumiers qui l�ont contestée. Cet article examine les enjeux politiques de ce conflit qui remonte aux guerres ethniques du xviiie siècle au Surinam et à l�installation des groupes noirs-marrons surinamais en Guyane française. Il propose de considérer que la définition de la nationalité peut être plurielle et ne limite pas à une définition juridique.
© 2001-2024 Fundación Dialnet · Todos los derechos reservados