« Les premiers mots de l’emploi capitaliste de la machine furent donc pour le travail des femmes et des enfants ! » Loin des envolées optimistes du Manifeste, la machine du Capital précipite les enfants dans le travail, en requérant une masse de manœuvres ou en conduisant les parents à placer les enfants dans des secteurs traditionnels où les métiers sont devenus des opérations parcellisées et sans avenir. En ce sens, la machine détruit la famille ouvrière et réduit à néant la capacité autoémancipatrice d’une classe ouvrière enfermée dans des tâches abrutissantes dès le plus jeune âge. Mais elle éveille le besoin d’une main-d’œuvre en mesure d’accompagner les développements technologiques par une culture technique élargie, la « révolution industrielle » comme mise en cause permanente du processus de production annonçant le « plein développement » de l’humanité envisagé dans l’Idéologie allemande.
Far from the optimistic revolutionary horizon of the Manifesto, Capital’s machine precipitates children into labor, requiring a mass of maneuvers or leading parents to place children in traditional sectors where trades have become parallelized and futureless operations. In this sense, the machine destroys the working-class family and destroys the self-emancipating capacity of a class locked in debilitating tasks from the youngest age. But it arouses the need for a workforce able to accompany technological developments with an expanded technical culture, the “industrial revolution” as a permanent reconsideration of the production process announcing the “full development” humanity envisaged in the German Ideology.
© 2001-2024 Fundación Dialnet · Todos los derechos reservados