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De Baudelaire à Villiers: Les envers ironiques de la charité

  • Autores: Jacques Noiray
  • Localización: Romantisme: Revue du dix-neuvieme siecle, ISSN 0048-8593, Nº 180, 2018 (Ejemplar dedicado a: La Charité), ISBN 9782200931810, págs. 59-68
  • Idioma: francés
  • Texto completo no disponible (Saber más ...)
  • Resumen
    • English

      Baudelaire and Villiers de l’Isle-Adam look upon acts of charity and their agents without the usual concert of praise, and allow themselves some degree of irony. Their critique is first of all that of hypocrisy, mainly that of the false consciousness that accompanies charity. Real charity should rest upon equitable exchange, which the giving of money does not allow for. Such an exchange involves the gaze. The relationship thus established is one of sympathy, but especially of curiosity. Linked to the imagination, curiosity is inseparable form poetic activity. Charity and poetry, both linked to imagination, tend to blend together in the creation of the legend of the suffering being, which becomes for the poet more real than reality itself. But because it is an act of love, the charitable relationship is also a desire to project oneself into the other, and to possess the other. It is akin to prostitution. It becomes charged with sensuality and even cruelty. In a world cursed by the Fall, only irony can describe a debased charity which opens onto the grotesque. This is what Baudelaire and Villiers express, one in « Let Us Flay the Poor » (« Assommons les pauvres »), the other in « The Delights in a Good Deed » (« Les Délices d’une bonne oeuvre »)

    • français

      Baudelaire et Villiers de l’Isle-Adam portent sur l’acte charitable et celui qui l’accomplit un regard qui diffère de l’habituel concert de louanges et ne va pas sans ironie. Ce qui est d’abord critiqué, c’est l’hypocrisie charitable, et surtout la bonne conscience qui accompagne la charité. La charité vraie devrait reposer sur un échange équitable que l’aumône d’argent ne permet pas. Cet échange passe par le regard. La relation qui s’établit est alors de sympathie, mais surtout de curiosité. Liée à l’imagination, la curiosité est inséparable de l’acte poétique. Charité et poésie, sous le signe de l’imagination, tendent à se confondre dans la création d’une légende de l’être souffrant qui devient pour le poète plus vraie que la réalité même. Mais comme elle est acte d’amour, la relation charitable devient aussi désir de projection dans autrui et de possession d’autrui. Elle s’apparente à une prostitution. Elle se charge de sensualité et même de cruauté. Dans un monde marqué par la malédiction de la Chute, seule l’ironie peut qualifier une charité dégradée qui ne peut aboutir qu’au grotesque. C’est ce qu’expriment Baudelaire et Villiers, l’un dans « Assommons les pauvres », l’autre dans « Les délices d’une bonne oeuvre »


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