This paper examines the Port Royal Logic, in comparison with medieval theories of the sign and of language. It takes up the famous chapters dedicated to signs, so as to clarify how the notions of signification and representation intersect with each other. The Port Royal Logic recuses the theory of mental language which dominated the Late Middle Ages in favour of the expressive force of the mind. The mind subordinates language to itself, in a procedure whereby language must continuously be adapted to the idea. The article demonstrates how, in this conception of the relations between thought and language, there is a strong presence of Augustinian themata which goes well beyond the standard definition of the sign. Neither a Cartesian linguistics nor a simple Cartesian theory of judgement, the philosophy of language of Port Royal is based on a real “semiological Augustinism.”
Cet article examine la Logique de Port Royal en regard des théories médiévales du signe et du langage. Il reprend les célèbres passages consacrés aux signes afin de préciser comment se croisent les notions de représentation et de signification. La Logique de Port Royal récuse la théorie du langage mental, qui était dominante au Moyen Âge tardif, au bénéfice de la force expressive de l’esprit. Celui-ci se subordonne le langage, en une procédure où le langage doit sans cesse s’ajuster à l’idée. L’article montre dans cette conception des rapports entre pensée et langage une présence forte de plusieurs thèses augustiniennes, bien au-delà de la seule définition usuelle du signe. Ni linguistique cartésienne, ni simple théorie cartésienne du jugement, la philosophie du langage de Port Royal se bâtit sur un véritable « augustinisme sémiologique ».
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