Michel Foucault showed that the understanding of power and of its mechanisms cannot be restricted to sovereignty; that’s why he introduced the notion of biopower, in its double dimension of discipline and biopolitcs. Agamben continues the French philoso-pher’s work, but proceeds to a turnaround: indeed, he establishes that governmentality is less based on norms than on exception. Our article aims at comple-ting this effort by showing that cybernetics constitutes the matrix of contemporary government of permanent exception. We then go through the three forms of that new power: algorithmic government, managerial government and critical government.
Michel Foucault a montré comment la compréhension du pouvoir et de ses mécanismes ne pouvait se limiter à la seule souveraineté ; c’est la raison pour laquelle il introduisit la notion de biopouvoir, dans sa double dimension de discipline et de biopolitique. Agamben s’inscrit dans les pas du philosophe français mais opère un retournement : il montre en effet que la gouvernementalité repose moins sur la norme que sur l’exception. Notre article vise à poursuivre cet effort en établissant que la cybernétique constitue la matrice du gouvernement contemporain de l’exception permanente. Sont alors passées en revue les trois modalités de ce nouveau pouvoir : le gouvernement algorithmique, le gouvernement managérial, le gouvernement critique.
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