In French schools, reforms on assessing pupils, a recurring subject of controversy, generally lead to innovative practices being scrapped. Attachment to numerical marking can be attributed to educational virtues enshrined in tradition. Historical analysis shows that numerical marking was generally not used when assessing until around 1880-1890. The invention of marking, consubstantial to the development of examinations and competitive examinations, is relatively recent, and it would gradually spread top-down in schools. However, from the 18th century onwards, the divide between an assessment that was essentially selective and an assessment based primarily on skills would distinguish the elitist and democratic conceptions of French schools.
Dans l’école française, les réformes de l’évaluation des élèves, objet récurrent de polémiques, débouchent le plus souvent sur l’abandon des pratiques innovantes. L’attachement à la note chiffrée tiendrait à des vertus pédagogiques sacralisées par la tradition. L’analyse historique montre que le recours à la note chiffrée est globalement absent des pratiques d’évaluation jusque dans les années 1880-1890. L’invention de la note, consubstantielle au développement des examens et concours, est relativement récente, et la note s’est progressivement diffusée de façon descendante dans l’institution scolaire. Cependant, dès le xviiie siècle, le clivage entre une évaluation essentiellement sélective et une évaluation principalement fondée sur des compétences distingue des conceptions élitiste et démocratique de l’école française.
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