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Sur les crânes et ossements des Eyzies

  • Autores: Paul Broca
  • Localización: Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, ISSN-e 1777-5469, Vol. 30, Nº. 3-4, 2018, págs. 129-145
  • Idioma: francés
  • Títulos paralelos:
    • On the Skulls and Bones of Les Eyzies
  • Enlaces
  • Resumen
    • English

      (par Arnaud Hurel) In this paper, Paul Broca establishes the Cro-Magnon type. On 10 April 1868, the Écho de la Dordogne newspaper announced a “scientific discovery of the highest importance”: seven human skeletons unearthed at Les Eyzies-de-Tayac that “clearly belong to what is known as the Stone Age”. Three weeks earlier, workmen had, by chance, uncovered a number of fossilised human remains. On the 25th of March, the Minister for Public Instruction, Victor Duruy (1811-1894), commissioned the geologist Louis Lartet (1840-1899) to begin excavations of what would become the famous Cro-Magnon rock shelter. He identified several archaeological strata in which he uncovered the bones of four adults and a child, together with various artefacts. Following an initial presentation to the congress of scholarly societies in April 1868, Lartet exhibited the Cro- Magnon remains at the Société d’Anthropologie de Paris, where they became the subject of intense discussion during four sessions held on 21 May, 4 and 18 June and 16 July). The original study of the Cro-Magnon skulls by Paul Broca (1824-1880) would establish an image of Cro-Magnon Man that endured for decades, as well as the racial type, the term “race” being used by Broca with reference to polygenesis (which posits human races of different origins). His essentially anthropometric analysis opposed the views of Franz Pruner-Bey (1808-1882) on the classification of human populations into dolichocephalic and brachycephalic types. To Broca, the primitive population represented by the Cro- Magnon specimens was neither brachycephalic not mongoloid. These individuals, thought to represent the native people of France, were dolichocephalic, tall in stature, with large brains and sophisticated mores, endowed as they were with the faculty of “cultivating the arts”. The BMSAP reproduces the article here in extenso, to mark the 150th anniversary of the discovery of “Cro-Magnon Man”. Rereading this article published in 1868 helps to understand how those venerable bones were pressed into service to support an anthropological view that brought fossil and modern humans into the same system of classification based on race.

    • français

      (par Arnaud Hurel) Dans cet article, Paul Broca fixe le type de Cro-Magnon. Le 10 avril 1868, L’Écho de la Dordogne annonce une « découverte scientifique de la plus haute importance » : la mise au jour aux Eyzies-de-Tayac de sept squelettes humains « qui appartiennent évidemment à l’époque dite de l’âge de pierre ». Trois semaines plus tôt, des ouvriers ont mis au jour de façon fortuite des restes humains fossiles. Le 25 mars, à la demande du ministre de l’Instruction publique Victor Duruy (1811-1894), le géologue Louis Lartet (1840-1899) entame une fouille de ce qui va devenir l’illustre abri Cro-Magnon. Il y distingue plusieurs niveaux archéologiques et dégage les ossements de quatre adultes et un enfant associés à des artefacts. Après une première présentation au congrès de sociétés savantes en avril 1868, Lartet expose en mai les hommes de Cro- Magnon à la Société d’Anthropologie de Paris où ils vont être l’objet d’intenses discussions lors de quatre séances (21 mai, 4 et 18 juin, 16 juillet). L’étude princeps des crânes de Cro-Magnon proposée par Paul Broca (1824-1880) va fixer pour plusieurs décennies l’image des hommes de Cro- Magnon et en arrêter le type racial ; ce terme de race étant compris, dans l’esprit de Broca, dans une perspective polygéniste (pluralité d’espèces humaines). Son analyse essentiellement anthropométrique s’insère dans les débats qui l’opposent à Franz Pruner-Bey (1808-1882) sur la classification des populations humaines entre dolichocéphales et brachycéphales. Pour Broca, la population primitive représentée par les hommes de Cro-Magnon n’était ni brachycéphale ni mongoloïde. Ces individus, qui auraient constitué le peuple autochtone français, étaient dolichocéphales, de belle stature, au cerveau volumineux et de moeurs élevées, car ayant la « culture des arts ». Les BMSAP reproduisent ici in extenso cet article* à l’occasion des 150 ans de la découverte des « Hommes de Cro-Magnon ». Redécouvrir cette publication de 1868 permet de comprendre comment ces vénérables ossements se trouvèrent alors mobilisés au service d’une anthropologie mêlant hommes fossiles et hommes actuels dans une même perspective classificatoire (raciologique).


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