Where should Europe end? This paper sketches an analytical framework to answer this question. After defining the paradox of the European borders as 'a strongly instrumentalized fuzzy identity', the paper identifies three categories of challenges: geographical, cultural and political. Although public opinion surveys show no clear evidence of 'clash of civilizations' creating a divide across Europe, borders of development do separate the continent in two, and addressing it needs more creative policies than the former conditionality-based enlargement. The paper argues for keeping an ambiguous and undefined border of Europe which would allow further 'rolling' enlargement, as Europe's power as an emulator is far from being exhausted. As a tradeoff between future enlargement and a concentration of decision with core members seems inevitable, the paper argues that the most important historical role Europe can play for the rest of the world in the future is to bring prosperity and inclusion to its neighbors to the south and east, be they Orthodox or Muslim.
Quelles devraient être les limites de l’Europe ? L’article propose un cadre analytique permettant de répondre à cette question. Après avoir présenté le paradoxe des frontières de l’Europe comme participant d’une « identité floue mais d’une forte instrumentalisation », il identifie trois types de défis : géographique, culturel et politique. Alors que les sondages d’opinion n’apportent aucune preuve d’un « choc des civilisations » qui partagerait l’Europe, des frontières de développement partagent néanmoins bien le continent en deux, et y répondre exigera des mesures plus créatives que les anciennes conditions de l’élargissement. L’article se prononce en faveur du maintien d’une frontière européenne ambiguë et indéfinie, permettant une poursuite naturelle de l’élargissement alors que le pouvoir d’émulation de l’Europe est loin d’être épuisé. Dans la mesure où un échange entre un élargissement ultérieur et une concentration du pouvoir de décision entre les mains des pays membres formant le noyau de l’Europe semble inévitable, l’article affirme que le rôle historique le plus important que l’Europe puisse jouer dans le futur aux yeux du reste du monde est d’amener la prospérité et l’inclusion à ses voisins du Sud et de l’Est, qu’ils soient orthodoxes ou musulmans.
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