Depuis une dizaine d’années, les historiens de la Première Guerre mondiale ont consacré une attention croissante à la question de l’alimentation et de l’aide humanitaire internationale en Belgique et en France occupées. La question de savoir comment les maires et bourgmestres ont tenté de réduire les tensions sociales ont cependant suscité moins d’intérêt. La population locale attendait du dernier représentant de l’autorité étatique qu’il fasse tout ce qui était en son pouvoir pour organiser une politique alimentaire aussi équitable que possible. Lorsqu’il n’y parvenait pas, la population se faisait entendre. La mise en œuvre, les résultats et l’impact des protestations sur la politique alimentaire des autorités locales se situent au cœur de cet article.
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