En 1782, le principe de la numérotation des maisons s’impose à Genève en tant que dispositif de police urbaine. Cet article propose une analyse dense de ce moment inaugural. Qu’est-ce qui pousse les autorités de la ville à adopter un tel outil de gouvernement ? Quel système de numérotation choisir et pour quel coût ? Quelles sont les réactions des citadins qui ne sont nullement consultés sur cette innovation de l’administration urbaine ? Les archives genevoises permettent de documenter les hésitations, les difficultés et les résistances qui ont caractérisé l’introduction de la numérotation des maisons, avant que celle-ci ne devienne une « chose banale » et que les incertitudes soient invisibles.
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