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Resumen de "Les charmants contours de la danseuse". Le portrait de l'humour dans le "Traité du style" de Louis Aragon

Mathieu Perrot

  • English

    Louis Aragon's work has rarely been read for his humoristic views. Nevertheless, humour was a serious enough concept for the poet to write a few pages about it in his 1928 poetic essay Traité du style, where he connects humour to poetry. And yet, how is to portray such a protean abstraction as humour if not by poetically listing what it is not? In addition to providing a close reading of a passage in Traité du style, this paper discusses examples of humour taken from Aragon's novels and poetry, as well as critical thoughts from Breton, Bergson, and Freud about humour. It also draws on recent studies by Jean-Marc Moura and Dominique Noguez. In Aragon's poetics, humour is nothing but a performance, a movement that any definition stops and destroys. It must remain indefinite to keep its subversive potential, its intrinsic and subtle evocations which make it "the negative condition of poetry", i.e. its counterpart. For Aragon, humour is an awareness, an anti-bourgeois attitude that questions dogma and habits and that rejects any frame or definition because of their limited answer-like status. Through wit and freedom, humour and its ambiguities mock and play with systems and ideologies, undermining authority.

  • français

    L'œuvre de Louis Aragon est rarement associée à la notion d'humour. C'est pourtant un sujet suffisamment sérieux pour que le poète y consacre un long passage dans son Traité du style (1928) et pose clairement un parallèle entre poésie et humour. Mais comment faire le portrait d'une abstraction aussi protéiforme que celle de l'humour sinon en disant ce qu'il n'est pas ? Tout en privilégiant la microlecture de ce passage du Traité du style sur l'humour, cet article fait aussi référence à l'œuvre poétique et romanesque d'Aragon ainsi qu'aux réflexions littéraires, philosophiques et psychologiques de ses contemporains (Breton, Bergson, Freud). L'article est également nourri d'études plus récentes sur l'humour et sur le surréalisme, comme celles de Jean-Marc Moura ou de Dominique Noguez. Sous la plume d'Aragon, l'humour ne peut être qu'une performance, un mouvement que toute définition abolirait. Il doit rester indéfini pour garder son pouvoir subversif, la nature souple et subtile de l'évocation qui le constitue et qui en fait la « condition négative de la poésie », son pendant et complice. Aragon fait ainsi de l'humour une prise de conscience, une disposition anti-bourgeoise qui remet en question dogmes et habitudes et se refuse à toute définition utilisée comme repère : finesse et liberté guident ses ambiguïtés par lesquelles il s'amuse des cadres, des idéologies et des systèmes, ou encore de l'autorité qu'il met à sa botte et sabote.


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