If during the cold war the United Nations Security Council avoided positioning on questions relative to human rights, the Council changed its attitude in the 1990s. Upstream to the question of human rights as “mobile” of intervention of the United Nations Security Council, the question of the ways of alert of this organ in case of violation of these rights should be asked. From the point of view of the notion, the alert, quickly appears as being elusive because it encompasses a wide range of realities. Indeed next to the “alert-prevention” coexists an “alert-information” which tries to document the violations of human rights even if it is particularly difficult, in practice, to distinguish both steps. Besides, the answer of the Security Council following the description of violations of human rights could itself be possibly qualified as “alert-reaction”. However, from the point of view of its justification, it is clear that the alert of the Security Council in case of violation of human rights tries to avoid these violations, either their initial commission, or their continuation and repetition. It will then be expected of the Security Council that it prevents the violations of human rights. Because the alert is polymorphic, there are many mechanisms which could be included in the “ways of alert of the United Nations Security Council in case of violation of human rights “. So it is necessary to classify among these ways of alert of the Security Council, the referral to this one. Besides, because of their specificity the reports of Commissions of Inquiry, Commissions on human rights and Fact-Finding missions and formal briefings have to hold attention. However, if there are diverse ways of alert of the Security Council in case of violation of human rights, the question of their effectiveness and efficiency must be raised. Yet, they are dependent on the result of the procedure of vote within the Security Council. Indeed, the briefing by UN High Commissioner for Human rights can be submitted to a procedural vote. Therefore, in 2018, because of a procedural vote, the Security Council failed to hold a meeting on the human rights situation on Syria whose aim would have been to feature a briefing by High Commissioner. The High Commissioner for Human Rights spoke at an informal meeting at the United Nations (“Arria formula”) shortly after. Furthermore, the right of veto can paralyze the action of the Security Council particularly in case of violation of human rights. So several modalities of alert of the United Nations Security Council in case of violation of Human rights exist but they remain fragile because subjected to the political and institutional contingencies.
Si pendant la guerre froide le Conseil de sécurité des Nations Unies a évité de se positionner sur les questions relatives aux droits de l’homme, il a abandonné cette attitude dans les années 1990. En amont de la question de la méconnaissance des droits de l’homme comme “mobile” d’intervention du Conseil de sécurité des Nations Unies, se pose la question des moyens d’alerte de ce dernier en cas de violation de ces droits. Du point de vue de la notion, l’alerte, apparaît rapidement comme étant fuyante en ce qu’elle recouvre des réalités variées. Ainsi à côté de l’”alerte-prévention” coexiste une “alerte-information” qui cherche à documenter les violations des droits de l’homme même s’il est particulièrement délicat en pratique de distinguer les deux démarches. Par ailleurs, la réponse du Conseil de sécurité à la suite du signalement de violations des droits de l’homme pourrait elle-même être éventuellement qualifiée d’”alerte-réaction”. Cependant, du point de vue de sa justification, il est clair que l’alerte du Conseil de sécurité en cas de violation des droits de l’homme s’inscrit dans une démarche cherchant à éviter les violations des droits de l’homme, soit leur commission initiale, soit leur poursuite et réitération. Il sera alors attendu du Conseil de sécurité notamment qu’il prévienne les violations des droits de l’homme. Puisque l’alerte est polymorphe, nombreux sont les mécanismes qui pourraient être inclus dans les “moyens d’alerte du Conseil de sécurité des Nations Unies en cas de violation des droits de l’homme”. Ainsi il faut classer parmi ces moyens d’alerte du Conseil de sécurité, la saisine de ce dernier. Par ailleurs, en raison de leur spécificité les rapports des commissions d’enquête et missions d’établissement des faits sur le droit international des droits de l’homme ainsi que les interventions devant le Conseil de sécurité doivent retenir l’attention en tant que moyens d’alerte. Cependant, s’il existe divers moyens d’alerte du Conseil de sécurité en cas de violation des droits de l’homme, la question de leur effectivité et efficacité doit être posée. Or, ils sont tributaires du résultat de la procédure de vote au sein du Conseil de sécurité. En effet, l’intervention du Haut-Commissaire aux droits de l’homme devant le Conseil de sécurité des Nations Unies peut être soumise au vote de procédure. C’est suite à un tel vote de procédure que M. Zeid Ra’ad Zeid Al Hussein n’a pas pu intervenir le 18 mars 2018 devant le Conseil de sécurité sur la situation en Syrie. Son exposé a au final été réalisé dans le cadre informel de la “formule Arria”. De plus, les moyens d’alerte du Conseil de sécurité en cas de violation des droits de l’homme peuvent se heurter à l’obstacle que représente le droit de veto qui peut paralyser l’action du Conseil de sécurité notamment en cas de violation des droits de l’homme. Ainsi plusieurs modalités d’alerte du Conseil de sécurité des Nations Unies en cas de violation des droits de l’homme existent mais elles demeurent fragiles car soumises aux contingences politiques et institutionnelles.
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