Ayuda
Ir al contenido

Dialnet


Resumen de Le respect des droits de l’homme dans les actions du Conseil de sécurité des Nations Unies

Irène Couzigou

  • English

    This paper analyses whether the Security Council of the United Nations has to respect international human rights law when it adopts measures on the basis of Chapter VII of the United Nations Charter that directly affect individuals. This study also examines whether the Security Council has to take international human rights law into consideration when it adopts coercive measures that must be applied by Member States without any margin of appreciation. One objective of the United Nations, enshrined in Article 1 Paragraph 3 of the Charter of the United Nations, is to develop and encourage respect for human rights by Member States. The general principle of international law of good faith, which applies to the United Nations, requires that the United Nations, including the Security Council, interpret the Charter with good faith. The paper applies the general principle of good faith to the interpretation of Article 1 Paragraph 3 of the Charter and concludes that the Security Council has in principle to observe human rights of treaties drawn up under United Nations auspices, and that it cannot in principle ask Member States that they dismiss those rights in the implementation of resolutions of the Security Council. The Council can however deviate from human rights of treaties prepared by the United Nations or impose to Member States that they deviate from those in the implementation of sanctions decided by the Security Council, when the deviation is necessary and proportionate to the success of its action in the maintenance of peace. The Security Council enjoys a wide margin of appreciation when it assesses which derogations to human rights are necessary and proportionate to the fulfilment of its security’s objective. The paper also demonstrates that the United Nations, including the Security Council, have in principle to respect non-peremptory customary international law, including customary international human rights law. In addition, they cannot require from Member States that they dismiss that law, including in the implementation of resolutions of the Security Council. The study explains that the Security Council is however allowed to derogate from non-peremptory customary international human rights law and to require from Member States that they derogate from that law, when this is necessary to the success of its action in the maintenance of peace. The scope of the obligation of respect and taking into account of customary human rights by the Security Council is thus identical to that of the obligation of respect and taking into consideration of human rights of United Nations treaties on human rights. Finally, the paper argues that the United Nations cannot derogate through their unilateral acts from peremptory customary international law. The Security Council is therefore bound, without exception, by peremptory customary international human rights law. It cannot impose to Member States a derogation from that law. There are however only a few peremptory human rights. Thus, the paper concludes that the coercive action of the Security Council is limited to small extent by international human rights law.

  • français

    Cet article analyse si le Conseil de sécurité des Nations Unies doit respecter le droit international des droits de l’homme quand il adopte des mesures sur la base du chapitre VII de la Charte des Nations qui affectent directement des individus. L’étude examine également si le Conseil de sécurité doit prendre en considération le droit international des droits de l’homme quand il adopte des mesures coercitives qui doivent être appliquées sans pouvoir discrétionnaire par les États membres. Un objectif des Nations Unies, inscrit à l’article 1 § 3 de la Charte de l’Organisation, est de développer et d’encourager le respect des droits de l’homme par les États membres. Le principe général de droit international de bonne foi, qui s’applique aux Nations Unies, requiert que l’Organisation, y compris le Conseil de sécurité, interprètent la Charte de bonne foi. Cette étude applique le principe général de bonne foi à l’interprétation de l’article 1 § 3 de la Charte, et conclut que le Conseil de sécurité doit en principe observer les droits de l’homme des traités conçus sous les auspices des Nations Unies, et ne doit pas en principe demander aux États membres qu’ils écartent ces droits dans la mise en œuvre de résolutions du Conseil de sécurité. Le Conseil peut toutefois dévier des droits de l’homme des traités préparés par les Nations Unies ou imposer aux États membres qu’ils dévient de ces droits dans l’application de sanctions décidées par le Conseil de sécurité, si cette déviation est nécessaire et proportionnelle au succès de son action de maintien de la paix. Le Conseil de sécurité jouit d’un large pouvoir discrétionnaire quand il apprécie quelles sont les dérogations aux droits de l’homme nécessaires et proportionnelles à l’accomplissement de son objectif de sécurisation. L’article démontre aussi que les Nations Unies, y compris le Conseil de sécurité, doivent en principe respecter le droit international coutumier non-impératif, y compris le droit international coutumier des droits de l’homme. En outre, elles ne peuvent pas exiger des États membres qu’ils écartent ce droit, y compris dans l’application de résolutions du Conseil de sécurité. L’étude explique que le Conseil de sécurité est toutefois autorisé à déroger au droit international coutumier non-impératif des droits de l’homme et à requérir des États membres qu’ils dérogent à ce droit si cela s’avère nécessaire au succès de son action de maintien de la paix. L’étendue de l’obligation de respect et de prise en compte des droits de l’homme de nature coutumière par le Conseil de sécurité est donc identique à celle de l’obligation de respect et de prise en considération des droits de l’homme des traités onusiens sur les droits de l’homme. Enfin, l’article soutient que les Nations Unies ne peuvent déroger dans leurs actes unilatéraux au droit international coutumier impératif. Le Conseil de sécurité est donc lié, sans exception aucune, au droit international coutumier impératif des droits de l’homme. Il ne peut aussi imposer aux États membres une dérogation à ce droit. Il n’existe toutefois que peu de droits de l’homme impératifs. Aussi, l’article conclut que l’action coercitive du Conseil de sécurité est faiblement limitée par le droit international des droits de l’homme.


Fundación Dialnet

Dialnet Plus

  • Más información sobre Dialnet Plus