Lorsqu’il revêt les habits du Bibliophile Jacob, Paul Lacroix n’est pas toujours tendre. En s’en prenant à Joseph Naudet dans ses Cent et une lettres bibliographiques à M. l’administrateur général de la Bibliothèque nationale (Paulin, 1849), campagne élaborée mais avortée, au cours de laquelle il prétendait dénoncer l’incurie de sa cible et la dilapidation du patrimoine national, il dévoile en filigrane une stratégie personnelle très aboutie, quoiqu’inutilement agressive et basée sur des données très discutables, cherchant à mettre en valeur en lui l’expert bibliophilique compétent. Son offre de services à peine déguisée est destinée aux dirigeants politiques auxquels il tend à montrer que l’on ne saurait se passer de lui dans une institution digne du nom de Bibliothèque nationale.
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