L’œuvre de Jules Boissière, si elle est connue sous le seul angle des récits liés à l’opiomanie, ne se résume pas à ce seul aspect. Prosateur en français et poète en provençal, son œuvre, rendue succincte par sa mort prématurée à trente-quatre ans à Hanoï, témoigne d’une introspection remarquable qui fit notamment l’admiration de Mallarmé et de Mistral. Dans la forêt, première nouvelle de son recueil Fumeurs d’opium, se distingue par l’évocation du paysage indochinois, cette forêt profonde qui hante les hommes et dont ils deviennent les inlassables découvreurs, prose qui a vraisemblablement influencé le Conrad d’Au Cœur des ténèbres et qui révèle les abysses d’une réflexion sur l’écriture.
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