It is customary for an Alzheimer patient to be accompanied by a family member or companion during appointments with his or her physician. This three-way consultation allows the doctor to interview the patient while the companion witnesses the interaction, having the opportunity to then confirm, modify and, at times, correct the patient’s answers, thus informing the doctor’s ongoing evaluation of the patient. In sequential terms, the doctor questions the patient, setting up a dyadic relationship in which they are ratified speakers, whereas the co-present companion orients to the role of bystander. These endogenous categories are frequently renegotiated by the patient who projects initiation of a multi-participant conversation, looking to the companion for assistance, thereby mobilizing the categorization device “patient/caregiver” and orienting to a search for the “right” response to the doctor’s questions. Although this is not an improper action per se — the patient is calling on the epistemic resources of his interactional environment for-all-practical-purposes — the physician and the companion treat these attempts as a forbidden misalignment, which in turn generates a side sequence of disagreement that we describe within the ethnomethodologically inspired perspective of Conversation Analysis. The doctor and companion, on the other hand, exhibit their mutual alignment along a common sequential and categorial trajectory as they marshal both verbal and multimodal interactional resources to locally redefine the endogenous categories and the categorization device “patient/witness” thus orienting to the proper goals of the consultation at this occasion. In addition to analyzing this practical accomplishment, our study invites reflection as to the recognizability of the doctor’s questions by the patient who seems not to categorize the interview as an evaluation activity.
En consultation gériatrique les patients diagnostiqués ou suivis pour une maladie d’Alzheimer sont généralement accompagnés d’un proche qui contribue à l’évaluation clinique. Permettant au médecin d’élaborer son diagnostic, cette rencontre tripartite repose sur des informations livrées par le patient, que l’accompagnant, témoin de l’entretien, peut ensuite confirmer, nuancer, parfois contredire. Séquentiellement, pour comparer les versions, le médecin auditionne le patient, tous deux locuteurs ratifiés alors engagés dans une relation dyadique, tandis que l’accompagnant co-présent s’oriente vers une position de tiers. Ces catégories endogènes sont souvent renégociées par le patient qui projette l’ouverture d’une conversation multiparticipante et, déployant le dispositif catégoriel « patient/aidant » orienté vers la recherche de la « bonne » réponse, sollicite l’accompagnant. Action qui n’est pas inadéquate en soi de la part du patient mobilisant les ressources épistémiques de son environnement interactionnel à-toutes-fins-pratiques, ce désalignement, traité comme une action non permise par le médecin et l’accompagnant, est décrit dans la perspective de l’Analyse de Conversation d’inspiration ethnométhodologique. Redéfinissant localement les catégories endogènes et le dispositif catégoriel « patient/témoin » orienté vers les buts de la consultation, adéquats à cette occasion, médecin et accompagnant, convoquant des ressources interactionnelles verbales et multimodales que nous analysons dans leur accomplissement pratique, exhibent leur alignement sur une même trajectoire séquentielle et catégorielle dans une séquence latérale. Au-delà notre étude invite à s’interroger quant à la reconnaissabilité des questions du médecin comme une activité d’évaluation pour le patient qu’il ne semble pas catégoriser comme telle.
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