Resumen de La vertu du sacrifice collectif. Antagonisme et valeurs morales dans le discours d’austérité en Italie et en Espagne (2010-2013)

Arthur Borriello

• español

  El discurso de la austeridad, a través de la despolitización de las cuestiones económicas y la negación de la existencia de políticas económicas alternativas, se contrapone a la primacía de lo político y a la irreductibilidad del antagonismo (cuestiones susceptibles de reaparecer durante periodos de crisis y perturbación social). En el presente artículo se analiza la manera en la que este discurso, sin poder eliminar por completo este antagonismo, lo desvía hacía figuras exteriores abstractas y lo expresa en términos morales para poder preservar la unidad de la sociedad. El análisis abarca un corpus de 302 intervenciones de tres jefes de Gobierno italianos y españoles (Mario Monti, José Luis Zapatero y Mariano Rajoy) entre 2010 y 2013, y se combinan la lexicometría y el análisis de las metáforas.

• English

  Austerity discourse, through the depoliticization of economic issues and the denial of the existence of alternative economic policies, goes against the primacy of politics and the irreducibility of antagonism—both likely, however, to reappear in times of crisis and social dislocation. This article analyzes how this discourse, failing to eliminate all traces of antagonism, diverts it toward abstract external figures and expresses it in moral terms in order to preserve social unity. The analysis covers a corpus of 302 statements made by three Italian and Spanish heads of government (Mario Monti, José Luis Zapatero and Mariano Rajoy) between 2010 and 2013, and combines lexicometry and metaphor analysis.

• français

  Le discours d’austérité, à travers la dépolitisation des enjeux économiques et la négation de l’existence de politiques économiques alternatives, va à l’encontre de la primauté du politique et de l’irréductibilité de l’antagonisme – tous deux susceptibles, cependant, de réapparaître dans les périodes de crise et de dislocation sociale. Cet article analyse la façon dont ce discours, à défaut de pouvoir éliminer toute trace d’antagonisme, le dévie vers des figures extérieures abstraites et l’exprime en termes moraux afin de préserver l’unité du corps social. L’analyse porte sur un corpus de 302 interventions de trois chefs de gouvernement italiens et espagnols (Mario Monti, José Luis Zapatero et Mariano Rajoy) entre 2010 et 2013, et combine lexicométrie et analyse des métaphores.