When summer 1544 comes in Besançon, propitious season to the plague, the disease is spreading for several years and the gouvernors’ rulings are without effect. They decide to devote the city to the Holy Shroud of Besançon, a cloth with the Christ’s body printed on it, revered in St. Stephen’s Cathedral. So as to materialize this votive contract, they found a confraternity of the Holy Shroud and order an image: a wax picture representing the Besançon’s map, deposit it in front of the relic, with which the votive dialogue begins. Wax, traditionally used by unwell faithful to devote themselves to holy bodies, imputes a corporality to the city: it is an efficient portrait of the social body, but also of the topographic body, erected by the gouvernors against the infection. This paper aims to study this image’s act, engaging the community in a wax picture, and the politic effects of this representation, by which the city appears to herself as an aggregated body
Quand vient l’été 1544 à Besançon, saison favorable aux épisodes de peste les plus sévères, voilà déjà plusieurs années que la maladie y règne, sans que les mesures prises par les gouverneurs n’y fassent rien. Ils décident alors de vouer la cité au Saint-Suaire de Besançon, empreinte du corps du Christ dans un linge, révéré dans la cathédrale Saint-Étienne. Pour matérialiser ce contrat votif, ils fondent une confrérie du Saint-Suaire et commandent une image ; un tableau en cire figurant le plan de la cité, déposé devant la relique avec laquelle s’amorce le dialogue votif. La cire, traditionnellement utilisée par les fidèles souffrant pour se vouer aux reliques, attribue à la ville une corporéité ; c’est le portrait efficace du corps social de la cité, mais aussi son corps topographique, que dressent les gouverneurs pour traiter la contagion. Cet article s’intéresse à cet acte d’image, engageant la communauté dans un tableau de cire, ainsi qu’aux effets politiques d’une telle représentation, par laquelle la ville apparaît à elle-même comme un corps solidaire.
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