Pierre Chevalier n'était pas réellement un karstologue, il n'était ni géologue comme le fut Bernard Gèze, ni géographe comme Jean Corbel, ni hydraulicien comme André Bourgin. Ni sa formation d'ingénieur chimiste ni son travail à Rhône-Poulenc n'avaient de liens directs avec la karstologie. Et le nombre réduit de ses publications prouve qu'il n'a jamais vraiment eu d'ambitions scientifiques en ce domaine. C'est donc moins un bagage qu'une démarche scientifique qu'il mit au service de la compréhension du karst profond. Son parcours et son apport peuvent ainsi être plutôt comparés à ceux de Félix Trombe, né un an après lui, avec qui il fut très lié et à qui il dut sa première expérience de spéléologie en 1934. L'un attacha définitivement son nom à la Henne-Morte, l'autre au réseau de la Dent de Crolles.
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