Daniel Cohn-Bendit, Alain Geismar, Michel Wieviorka
Daniel Cohn-Bendit (DC-B) : J’ai décidé que je ne dirai rien pour les 50 ans de 68 – sauf avec vous deux ! J’ai fait les 2 ans, les 10 ans, les 15 ans, les 20 ans, les 25 ans, les 30 ans, les 35 ans, les 40 ans, les 45 ans, je n’ai plus rien à dire ! Mon dernier truc, c’était « Forget 68 », entretien avec Paoli et Viard aux Éditions de l’Aube (Cohn- Bendit, 2008). Alain Geismar (AG) : J’ai personnellement accepté quelques rendez-vous filmés, mais très peu, c’est vrai que cela suffit. On fera peut-être les 100 ans ! Michel Wieviorka (MW) : Je ne vous demande pas de raconter 68, à moins que vous ayez des révélations croustillantes. Voici mon point de départ : si en 1968 on s’était dit : ce serait formidable 50 ans après la guerre d’avoir un débat entre des jeunes officiers qui étaient proches de Foch ou de Joffre, tout le monde aurait fait les yeux ronds en se demandant quel lien cela pouvait avoir avec l’actualité.
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