La révolution égyptienne a marqué un tournant majeur dans l’appréhension de l’usage de la violence par les femmes en venant bouleverser, en la politisant, la compréhension du harcèlement sexuel. À mesure que les violences sexuelles s’intensifiaient sur la place Tahrir, les techniques de combat se formulaient comme légitimes ressources féminines. La perception que la ville du Caire serait devenue dangereuse a contribué par la suite à accélérer la diffusion des pratiques féminines de défense, encourageant des passages à l’acte inédits. La période de restauration autoritaire se caractérise quant à elle par une instrumentalisation et une dépolitisation de la « cause des femmes ».
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