Les connaissances actuelles sur les karsts arides et semi-arides sont pauvres. Cela tient à trois causes essentielles : inactivité ou maigre activité des processus karstiques actuelles par quasi absence de précipitations, forte évaporation et très faible rôle du C0₂ d'origine biologique. Si la pauvreté des formes actives de surface est réelle, l'importance des formes héritées est par contre capitale. L'explication d'un modelé karstique bien développé en domaine aride ou semi-aride doit donc envisager en détail les conditions paléo-climatiques et paléo-géographiques de l'environnement. L'appauvrissement du modelé karstique avec l'aridité est démontré comme dans le karst australien de Nullarbor. Si l'essentiel des cavités connues se situe près de la bande côtière, il faut être prudent quant aux conclusions : le karst de Nullarbor est immense (200 000 km²). L'auteur analyse également les problèmes existant entre la notion de karst et la notion de désert. L'individualité du karst aride ne repose pas vraiment sur des types de formes très distinctives puisqu'il existe des modelés karstiques variés selon les régions arides et semi-arides (ex: Nullarbor, Sahara, Sierra Madre/Mexique, Neguev, Nouveau Mexique...). Les études sur les processus de formation suggèrent en fait de larges variations dans les conditions d'évolution du karst aride et semi-aride actuel.
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