Cet article porte sur les expressions de la violence dans une forme spécifique d’affrontements ritualisés perpétués chaque année par d’innombrables localités des Andes centrales. Connues sous le nom générique de « danses de la conquête », ces rencontres mettent en scène la capture du dernier souverain inca par les Espagnols. J’examine l’engagement belliqueux des célébrants à Chiquían (Ancash, Pérou) où la frontière est ténue entre combat figuré et bataille rituelle. J’interroge cette pratique à la lumière de l’histoire récente de la bourgade où de fortes disparités économiques et d’importantes vagues de migrations ont façonné le profil sociologique des factions rituelles.
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