This article examines the judicial treatment of offences of racial aggression and the phenomenon of attrition, through an investigation based on the case files of 500 racial hate crimes processed between 2006 and 2015 in three criminal courts in France. It shows that a combination of factors produce a high rate of case dismissal for unconfirmed racist offences, based on a hierarchy of infractions and types of racism, the differential treatment of victims and defendants (according to age, sex, social class, ethnicity, etc.), and the paradoxical over-representation of minorities among the suspects. Despite the legal and institutional differences between France and the United States, both countries draw on relatively similar forms of administrative and social comprehension.
Cet article analyse le traitement judiciaire des infractions racistes et le phénomène de l’attrition, à partir d’une enquête sur 500 dossiers d’affaires racistes traitées entre 2006 et 2015 dans trois tribunaux correctionnels en France. Il montre qu’une combinaison de facteurs contribue à produire un taux élevé de classements sans suite pour infraction raciste non confirmée, fondé sur une hiérarchie des infractions et des types de racisme, une différence de traitement des victimes et des suspects (en fonction de l’âge, du sexe, de la classe sociale, de l’ethnicité, etc.), et une paradoxale surreprésentation des minoritaires parmi les suspects. Malgré les différences juridiques et institutionnelles entre la France et les États-Unis, les deux pays ont des catégories d’entendement administratives et sociales relativement similaires.
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