Fabrice Pons, Muriel Gandelin, Jerome Rouquet
Jusqu’à la découverte, en 2008, de l’ensemble funéraire chasséen de Sauzas (Blagnac, Haute-Garonne), la totalité des inhumations connues dans le Toulousain se trouvait au sein de sites d’habitats, le plus souvent dans des structures de type domestique (fossés, fosses, puits). Pour la première fois, les tombes de Sauzas documentent un groupe de tombes installées à distance de l’habitat et renouvellent profondément la question de la variété des expressions funéraires connues dans le Chasséen garonnais.
Quatre inhumations recelaient des dépôts individuels primaires richement dotés et deux structures de nature apparentée, mais très arasées, ont livré du mobilier qui évoque celui découvert dans les sépultures (tombes partiellement détruites). Les tombes se composent de grandes fosses, certainement fermées par des structures rigides en bois et matérialisées, en élévation, par un aménagement tumulaire en galets et en terre. Ils contenaient des dépôts individuels et double dans un cas, avec un individu masculin accompagné d’un jeune enfant dont les conditions du dépôt n’ont pas pu être éclaircies. Le mobilier est beaucoup plus abondant que dans les inhumations en fosses de type domestique connues régionalement et l’hypothèse que ces sépultures soient celles d’une classe socialement valorisée est envisageable.
Ces données nouvelles viennent enrichir la documentation déjà existante pour le Chasséen garonnais et permettent d’alimenter un débat de fond sur le statut des inhumés dans les différents types de structures connues dans le Chasséen garonnais.
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