Les habitants des îles Anglo-Normandes sont confrontés quotidiennement aux fantômes de l’occupation allemande de la seconde guerre mondiale. Soldats et travailleurs forcés apparaissent dans les bunkers qui parsèment les côtes de ces îles, offrant ainsi aux descendants des témoins de la guerre le moyen de cultiver la mémoire d’une période historique critique qu’ils n’ont eux-mêmes pas vécue. Insistant sur l’impossibilité de séparer ici le patrimoine immatériel et matériel, la mémoire et le béton, cet article examine les conditions d’intégration d’un type particulier de vestige – les fantômes – à l’analyse archéologique.
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