Au Moyen Âge, en Italie, les représentants de l’Église considéraient les esprits venus posséder les vivants comme des démons ou des anges déchus, tandis que le peuple avait plutôt tendance à y voir des revenants. D’après une croyance préchrétienne, les personnes décédées de façon violente et prématurée pouvaient prendre possession du corps d’une personne vivante pour revivre une incarnation. Or, ces éléments de culture n’ont pas traversé le temps par inadvertance : ils ont été retenus parce qu’ils servaient les besoins des communautés qui en avaient l’usage. En l’occurrence, l’idée que les morts puissent posséder les vivants permettait d’opérer plusieurs types de guérison, au bénéfice de la victime, mais aussi du revenant et de la communauté tout entière.
© 2001-2024 Fundación Dialnet · Todos los derechos reservados