Le but de cet article est de comprendre le mode de structuration linguistique d’une nomenclature ainsi que les raisons et les fi nalités épistémiques de sa constitution. Pour réfuter le modèle prétendument universel de la nomenclature binominale linnéenne, l’étude est réalisée sur un corpus présentant un tout autre modèle structurel: celui de la nomenclature botanique de la Renaissance qui constitue à l’époque une nomenclature en voie de constitution.Il apparaît que cette nomenclature s’inscrit dans le cadre d’une épistémè fortement religieuse où le problème métalinguistique de l’acte de dénomination a une place centrale. L’analyse linguistique met à jour plusieurs continuums qui mènent de l’anonymat et de la description à la nomenclature, de la désignation à l’appellation, etc. La nomenclature apparaît alors comme une nomenclature dynamique, qui se construit sans cesse conformément à ses fi nalités ontologique (nommer en donnant l’essence de la plante) et épistémique (nommer de façon stable une même plante, alors que la connaissance ne cesse de se modifi er)
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