En nous appuyant sur la théorie des « dynamiques iconiques » proposée par Millet (2019) nous interrogeons les caractéristiques du genre poétique dans les langues des signes. Nous partirons des propositions de Klima et Bellugi (1976) pour mettre en relief quelques procédés que nous considérons comme marqueurs du genre poétique en langue des signes française (LSF). À partir d’un corpus authentique en LSF, nous montrerons que la poésie dans les langues des signes exploite ou surexploite des possibilités du système linguistique, sans présenter pour autant de véritables transgressions des règles morphologiques ou syntaxiques. Les marqueurs mis en évidence sont liés au rythme, à l’utilisation spécifique des configurations manuelles et de l’espace ainsi qu’à une volonté d’opacifier les références. Nous montrerons, notamment grâce à leur traduction, que ces procédés en LSF trouvent des équivalents en français.
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