Comment rendre présent hors de la monumentalité des mémoriaux l’héritage du passé ? Comment faire entendre la contemporanéité de la parole des témoins ? En quoi l’artiste peut-il aider une société à se confronter à la violence sans la répéter ? Ce sont ces questions qu’Esther Shalev-Gerz, artiste internationale vivant à Paris, aborde dans son entretien. À partir de quelques œuvres emblématiques de sa démarche créatrice, notamment sur la mémoire de la Seconde Guerre mondiale, elle explicite comment son travail cherche à interroger la position de celui/celle qui regarde, mais aussi à rendre, par la vidéo et le son, la densité de l’expression de celui/celle qui parle, jusque dans ses « moments de non-parole ». Dans les œuvres d’E. Shalev-Gerz, l’artiste apparaît comme un éveilleur qui invite à ressentir l’expérience de la disparition et propose de « nouvelles mythologies ».
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