Sirens are symbols of traditional alert systems and they are still the centre of much attention in France. It can be explained by three main reasons: 1) since the Middle Ages the church bells were used to send alert signals to the population. However, they were progressively replaced by sirens, especially thanks to the electrification of communication networks and due to the failures of bells during flash floods that occurred along the River Garonne in 1930. After World War II, and particularly since 1954, they were progressively used more and more until the creation of the National Siren Network (NSN) after a political decree issued by General de Gaulle (in 1954); 2) the second reason is related to the political development of nuclear activities during the 1970s; 3) expected in 2022, a future alerting system (SAIP) will be composed 5531 sirens which will cover 2451 risk areas throughout France. The system will cost 83 millions euros, allocated in 2010, whereas the cost allocated for other solutions is lower (for example, only 300 000 euros for the smartphone application SAIPÒ). However, alerting by sirens raises many questions, especially due to the short range of sound-signals, the lack of understanding of sirens for individuals, the dependence on supply policy, the cost for maintaining the use of sirens, and the lack of any link between sirens and other warning mechanisms. In this paper therefore the Authors analyse the spatial distribution of the network of sirens in the RNA and in the future SAIP project (according to the data available), and discuss such political choices, debating progress under way and strategies that can be observed in two other countries (Belgiumand United States), where choices have been radically changed now for several years.
Les sirènes, déployées après la fin de la Seconde Guerre Mondiale en France métropolitaine, sous couvert d’une défense passive, ont pour objectif d’alerter la population pour annoncer la survenue ou l’imminence de dommages susceptibles de porter atteinte à l’intégrité physique des biens ou des personnes. L’alarme associée est destinée à interrompre les activités sociales, et elle doit induire un comportement « approprié », aussi bien de la part des autorités que des habitants exposés. Pourtant, la priorité allouée en France aux sirènes, qui constituaient l’un des piliers du Réseau National d’Alerte (RNA) de 1954 à 2010, et qui sont au coeur du futur SAIP (système d’alerte et d’information de la population) attendu en 2022, reste sujet à de nombreuses interrogations : les sirènes peuvent présenter des faiblesses techniques ; elles sont rarement utilisées ; leur déploiement répond davantage à un choix politique, sans aucune référence à une quelconque efficacité ; cela revient à minimiser le potentiel d’autres outils (médias sociaux, panneaux à messages variables, applications smartphones, etc.), qui pourraient pourtant être sollicités de façon complémentaire dans une logique d’alerte multicanale. Face à un tel constat, cet article propose d’analyser, sous un angle critique, cette priorité allouée aux sirènes pour transmettre l’alerte à la population en France, notamment en vue des évolutions réglementaires qui se profilent, en particulier la mise en oeuvre d’une solution d’alerte par SMS, elle aussi attendue pour 2022. Les choix faits en Belgique et aux États-Unis permettent de voir comment l’alerte par sirènes a évolué ailleurs, et d’imaginer des pistes d’amélioration possibles.
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