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Resumen de Les "Cavaliers" d’Aristophane: satire politique ou farce grotesque ?

Théo Millat-Carus

  • Dans cet article, en nous appuyant sur les notions baudelairiennes du comique significatif et du grotesque absolu, nous nous proposons d’envisager les Cavaliers sous l’angle de l’indétermination entre ces deux formes. En effet, si l’une a souvent servi à appuyer une lecture politique et l’autre une lecture ritualiste de la Comédie ancienne, il nous semble qu’Aristophane joue de l’ambiguïté qui naît de cette dichotomie. Ce faisant, le poète réalise dans le hic et nunc de l’espace théâtral le topos émergent du citoyen comme spectateur passif du politique. En effet, alors qu’Aristophane affirme souvent le caractère didactique de la comédie – notamment dans sa pièce précédente, les Acharniens – et sa volonté d’ouvrir les yeux de son public, celui-ci s’installe dans l’attitude confortable du rieur extérieur, riant de ses propres défauts satirisés sur scène. Toutefois, dans les Cavaliers, le brouillage entre fiction scénique et réalité amène une fictionnalisation du public et une forme de vrai de l’illusion, plaçant ainsi la pièce sous le signe de l’équivoque plutôt que sous celui de l’univocité. Ainsi, loin de recevoir une leçon sur leur passivité en politique, les citoyens-spectateurs sont amenés à interroger cette passivité dans le temps et l’espace du théâtre et de la performance comique.


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