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Resumen de Épidaure ou la question de l’espace: Dimitris Papaioannou et Matthias Langhoff

Sotirios Haviaras, Marie-Noëlle Noëlle Semet

  • Cet article s’intéresse à l’impact du lieu théâtral antique sur les représentations contemporaines des tragédies grecques, à l’appui de deux spectacles créés au théâtre antique d’Épidaure en 1995 et 1997 : L’Orestie d’après Eschyle de Iannis Xenakis, par Dimitris Papaioannou, et Les Bacchantes d’Euripide, par Matthias Langhoff. Ces deux représentations, aux esthétiques opposées et aux démarches radicalement différentes, témoignaient d’une même sensibilité à la dimension symbolique du lieu et à son potentiel : la première sur un mode plus plastique, la seconde de façon plus politique. La démesure du site d’Épidaure, la condition de monument de son théâtre, son aspect sculptural et son inadéquation avec le théâtre contemporain posent un défi auquel Papaioannou répondit en se tenant à l’écoute du lieu, et Langhoff en adoptant une attitude presque « iconoclaste ». Pour l’Orestie, Papaioannou, prenant acte de la vue majoritairement plongeante du public, dressa cinq tours métalliques, au sommet desquelles, à six mètres du sol, évoluaient Agamemnon, Égisthe, Clytemnestre, Électre, Oreste et Pylade ; ce faisant, le mythe se déroulait en images sur la page noire de la nuit, tandis que la musique se répandait depuis l’orchestra vers le public. Pour les Bacchantes, Langhoff, quant à lui, occupa l’orchestra par une accumulation d’objets et de matériaux que, dans une esthétique « baroque », il organisa à partir de la thymélé pour générer une spirale susceptible de contaminer le monde au-delà des frontières de la scène.


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