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« Que l’en seult balaine clamer ». Commentaire linguistique et traduction au Moyen Âge (xiiie-xive siècles, Espagne, France)

  • Autores: Irene Salvo García
  • Localización: Medievales: Langue, textes, histoire, ISSN 0751-2708, Nº 75, 2018, págs. 97-116
  • Idioma: francés
  • Títulos paralelos:
    • « Que l’en seult balaine clamer. » Linguistic commentary and translation in the Middle Ages (ca thirteenth to fourteenth centuries, Spain and France)
  • Enlaces
  • Resumen
    • français

      Dès la fin du xiiie siècle apparaissent les premières traductions des Métamorphoses d’Ovide en castillan et en français. Ces versions, héritées d’une exégèse commune de provenance française, sont insérées dans des œuvres bien plus longues à caractère historiographique et chrétien : la General estoria (1270-1284) d’Alphonse X, qui occupe 6 000 pages dans son édition moderne, et l’Ovide moralisé (vers 1320), qui contient plus de 72 000 vers. La réception de la glose interprétative longue n’empêche pas, néanmoins, que les deux traductions soient remarquablement littérales, ce qui permet de comparer assez précisément l’original aux versions vernaculaires. Ainsi, nous observons que la glose latine brève de caractère linguistique, une partie fondamentale des commentaires latins d’Ovide, est également connue des traducteurs. Dans ce travail, nous nous concentrons sur la traduction du lexique relatif à la mythologie et aux noms de plantes, de fleurs et d’animaux si présents dans les Métamorphoses d’Ovide et nous étudions à quel point les solutions romanes peuvent être expliquées par la glose conservée ou reliées à elle. Les exemples soulignent les difficultés rencontrées par les traducteurs, non seulement pour comprendre le latin avec précision, mais aussi pour trouver un équivalent en langue romane qui rende le terme original latin. La comparaison des deux traductions contribue de plus aux histoires littéraires et linguistiques de la langue d’oïl et du castillan entre la fin du xiiie siècle et le début du xive siècle.

    • English

      The first translations of Ovid’s Metamorphoses in Castilian and in French date from the end of the thirteenth century. These versions, the product of a common exegetic tradition of French origin, are part of a much wider historiographical and Christian body of works : the General estoria (1270-1284) of King Alfonso X, the modern edition of which has more than 6,000 pages, and the Ovide moralisé (ca 1320), which contains 72,000 verses. Despite having extensive interpretative glosses at their disposal, both translations are remarkably literal, which allows us to compare the original text to the vernacular version quite precisely. Thus, we observe that the translators were also aware of the short Latin gloss, which is of a linguistic character and is a fundamental part of Latin commentaries on Ovid. In this article, we focus on the translation of the lexicon of plants, flowers, and animals, which are mentioned frequently in Ovid’s Metamorphoses, and we study the extent to which the vernacular solutions can be explained by or linked to the previous commentaries. The examples highlight the difficulties the translators had to contend with, which included not only having to understand Latin precisely, but also finding Romance language equivalents to capture the original Latin term. The comparison between both translations contributes to the literary and linguistic histories of Old French and Castilian between the end of the thirteenth century and the beginning of the fourteenth century.


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