The history of the vernacular translations of the scientific or technical literature of the Middle Ages, the so-called Fachliteratur in German, presents many terminological and philological problems : these texts sometimes contain copy errors carried over into subsequent editions, and misreading is often the primary reason why specific objects are incorrectly identified. This article aims to provide a sample of the difficulties encountered in the translation of scientific or technical writing. It considers the translation of names of different species, in particular botanical ones, which are often very locally specific and sometimes even extinct. It also looks at the issue of accurately transmitting the names of colors from one linguistic area to another, and, lastly, the adoption of new terms introduced from the twelfth century onward into the medieval Western world by the Latin translations from Arabic about the science of the stars. This brief overview of various different fields of medieval science reveals that there was some resistance when it came to identifying and transposing the peculiar to the universal, or integrating new words into a target language. It also briefly touches upon the significance of medieval glossaries, lists of synonyms, and lexicons, which were very useful for medieval readers and can still be of great help for modern readers or translators.
L’histoire des traductions en vulgaire de la littérature technique ou scientifique, appelée Fachliteratur en allemand, est riche en problèmes de terminologie, et souvent aussi de philologie, des erreurs de copie parfois perpétuées par des éditions ayant pu offrir des obstacles durables à l’identification correcte de tel ou tel objet. L’article donne un rapide panorama des difficultés inhérentes aux translations d’écrits scientifiques ou techniques en s’intéressant aux écueils liés à la traduction de noms d’espèces locales, notamment végétales, par la transmission fidèle des noms de couleurs d’une aire linguistique à une autre, ou encore par l’adoption de nouveaux termes introduits par les traductions arabo-latines en matière de science des astres à partir du XIIe siècle. Ces sondages dans différents champs de la science médiévale révèlent des résistances en matière d’identification, de transposition du particulier à l’universel, ou d’intégration dans une langue cible. Il rappelle au passage combien le gisement textuel constitué par les glossaires, les listes de synonymes ou autres lexiques, encore à défricher malgré de récentes avancées, a pu être d’un précieux secours pour les lecteurs du Moyen Âge, et peut l’être encore pour les modernes.
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