As everyone knows, translation is an exercise that can lead the translator to become frustrated, since it is not possible to perfectly restore all the various nuances of a text, the connotations of a word, the rhythm, the tones, the phonic and semantic suggestions, and the style of an author. These difficulties increase when the writing deals with sexual desire and pleasure. In order to provide an anthology of medieval erotic literature, translation is essential, since the contemporary reader would be unable to understand the language of the Middle Ages, and the original text would have to be heavily annotated with notes on meaning. Translation is necessary for enabling the reader’s understanding of the text, and for providing keys to its meaning. But how should we translate ? What terms that exist in modern French should we keep ? What words should we change ? In this article, we use specific examples to justify our choices, as well as discussing what we failed to translate.
La traduction est, comme chacun sait, un exercice condamnant le traducteur à une forme de frustration : il est impossible de restituer parfaitement toutes les nuances d’un texte, les connotations d’un mot, le rythme, les sonorités, les suggestions phoniques et sémantiques, le style d’un auteur. Les difficultés de cette entreprise s’accroissent quand le texte source relève d’une littérature s’attachant à l’évocation du désir et du plaisir sexuel. Lors de la constitution d’une anthologie de la littérature érotique médiévale, la nécessité de la traduction s’est imposée afin d’éviter de surcharger les textes de notes sémantiques, tant la langue du Moyen Âge est devenue étrangère au lecteur contemporain. Traduire était nécessaire pour éviter au lecteur des erreurs de compréhension et lui donner les clés du sens. Mais comment traduire ? Quels termes existant en français moderne fallait-il conserver ? Quels étaient les mots exigeant d’être traduits ? Des exemples précis nous permettent de justifier les choix qui ont été les nôtres tout en évoquant les résistances que nous avons rencontrées et, en particulier, les jeux de syllepse et de double-sens que nous avons échoué à traduire.
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