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Resumen de Peut-on modéliser la persécution ?: Apports et limites des approches quantifiées sur le terrain de la Shoah

Pierre Mercklé, Claire Zalc

  • L’objectif de cet article est de proposer un examen détaillé des apports et des limites de la modélisation en histoire à partir du cas de la Shoah. Il s’appuie sur une enquête qui a permis de reconstituer les « trajectoires de persécution » des 992 Juifs de Lens pendant la Seconde Guerre mondiale, dont 527 seulement ont survécu. 491 ont été arrêtés, 468 ont été déportés et 449 ont été exterminés. Les données prosopographiques sont utilisées ici pour répondre à une question simple : est-il possible de modéliser la persécution ? En d’autres termes, est-il possible de construire une représentation simplifiée mais heuristique des processus causaux complexes qui ont déterminé les chances de survie face à la persécution nazie à partir de données standardisées sur un nombre relativement important d’individus ? L’article discute les apports et les limites d’une succession de méthodes quantifiées : celles qui s’inscrivent dans ce qu’Andrew Abbott appelle le « programme standard » des sciences sociales, ainsi que l’analyse des réseaux et l’analyse séquentielle. Pour chacune d’entre elles, sont plus particulièrement discutées les manières de rendre compte des interactions entre les individus, de l’historicité des comportements et des processus déterminant ces chances de survie. Les tentatives de modélisation à partir de données historiennes apportent ainsi de véritables renouvellements de connaissances, notamment lorsqu’elles sont menées de manière cumulative sur une même enquête. En passant d’une logique de propriétés individuelles à une logique de trajectoires interconnectées, ces approches permettent de mieux comprendre les interactions sociales et locales, et offrent ainsi des perspectives stimulantes pour la microhistoire de l’Holocauste.


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