Through Mozambique’s experience over the past thirty years, this article examines the relevance of extractive economic models as a development strategy given the massive exploitation of raw materials. Supported by the donor community, this Mozambican project is ignoring its population, the biggest loser of this extractivist saga. In 2014, almost half the population were still living below the poverty line and as far as inequality is concerned, this has been on the increase since 1996. However, this focus on extractivism makes the Mozambican model particularly vulnerable to external economic shocks. The instability inherent in primarily exporting economies cannot guarantee stable resources, without which any economic and social development projects are just pipe dreams.
À travers l’expérience mozambicaine des trente dernières années, cet article interroge la pertinence des modèles économiques extractivistes comme stratégie de développement reposant sur l’exploitation massive des matières premières. Soutenu par la communauté des bailleurs de fonds, le projet mozambicain fait fi de sa population, grande perdante de l’épopée extractiviste. Les personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté représentent encore près de la moitié de la population en 2014. Quant aux inégalités, elles se sont accrues depuis 1996. Sa spécialisation extractiviste rend enfin le modèle mozambicain particulièrement vulnérable aux chocs économiques externes. L’instabilité inhérente aux économies primo-exportatrices ne peut pas garantir de ressources stables, sans lesquelles tout projet de développement économique et social s’avère illusoire.
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