Lejos de los funerales pomposos de las familias reales y aristocráticas europeas, el estudio de los funerales en la zona caribeña en las crónicas primitivas de Indias impone disociar dos aspectos. Por una parte la descripción de los funerales indígenas de caciques cuyos rituales son observados por cronistas como Fernández de Oviedo o Fray Bartolomé de las Casas y que pronto se disolverán en la dinámica colonial, por otra, la evocación de la muerte brutal de los capitanes y adelantados españoles cristianos. En ambos casos, parece que la crónica americana es el lugar de los imposibles funerales. Se plantea entonces la cuestión de cómo unificar historia colectiva y memoria individual dentro de la empresa providencial del imperio de la Sacra Cesárea Majestad.
Loin des funérailles somptueuses de l’aristocratie et des familles royales européennes, l’étude des funérailles dans la zone caribéenne dans les chroniques dites « primitives » des Indes oblige à distinguer deux registres : d’une part les funérailles des caciques ou princes indigènes dont les chroniqueurs chrétiens captent de façon irrégulière un certain nombre de rituels qui vont très vite se dissoudre dans la dynamique coloniale, et d’autre part l’enregistrement de la mort des capitaines espagnols, dans le cours violent de la conquête. Dans les deux cas, il semble que la chronique soit le lieu des impossibles funérailles. Se pose alors la difficulté d’unifier histoire collective et mémoire individuelle au sein de l’entreprise « providentielle » de l’Espagne.
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