Cet article propose, dans la lignée du tournant anthropologique actuel en histoire, de relire à nouveaux frais les principaux textes de la philosophie de la nature du xviiie siècle portant sur la sensibilité des plantes pour montrer que, loin d’avoir consacré la séparation entre nature et culture, les Lumières ont tenté de cartographier un monde commun entre humains et non-humains. Les débats sur la sensibilité des plantes ont permis de repenser la théorie de l’échelle des êtres et, surtout, la place de l’Homme dans les hiérarchies ontologiques. Ces discussions n’ont pas seulement été l’apanage des naturalistes et des savants, mais ont animé la sphère publique tout au long du siècle. Nous proposons donc de nous interroger sur les modalités de la circulation de ces débats, dans un contexte d’engouement pour les questions liées à l’histoire naturelle et, plus particulièrement, à la botanique.
© 2001-2025 Fundación Dialnet · Todos los derechos reservados