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The Yamnaya impact north of the lower Danube: a tale of newcomers and locals

    1. [1] University of Helsinki

      University of Helsinki

      Helsinki, Finlandia

    2. [2] Prahova County Museum of History and Archaeology (Romania)
  • Localización: Bulletin de la Société Préhistorique Française, ISSN 0249-7638, T. 117, Nº. 1 (janvier-mars), 2020, págs. 85-101
  • Idioma: inglés
  • Títulos paralelos:
    • L'impact Yamnaya au nord du bas Danube: une histoire d'étrangers et d’indigènes
  • Texto completo no disponible (Saber más ...)
  • Resumen
    • English

      This paper aims to provide an overview of the current understanding in Yamnaya burials from north of the Lower Danube, particularly focussing on their relationship with supposed local archaeological cultures/societies. Departing from a decades-long research history and latest archaeological finds from Romania, it addresses key research basics on the funerary archaeology of their kurgans and burials; their material culture and chronology;

      on steppe predecessors and Katakombnaya successors; and links with neighbouring regions as well as the wider southeast European context. Taking into account some reflections from latest ancient DNA revelations, there can be no doubt a substantial migration has taken place around 3000 BC, with Yamnaya populations originating from the Caspian-Pontic steppe pushing westwards. However already the question if such accounts for the term of ’Mass Migrations’ cannot be satisfactorily answered, as we are only about to begin to understand the demographics in this process. A further complication is trying to assess who is a newcomer and who is a local in an interaction scenario that lasts for c. 500 years. Identities are not fixed, may indeed transform, as previous newcomers soon turn into locals, while others are just visitors. Nevertheless, this well-researched region of geographical transition from lowland eastern Europe to the hillier parts of temperate Europe provides an ideal starting point to address such questions, being currently also at the heart of the intense discussion about what is identity in the context of the emerging relationship of Archaeology and Genetics.

    • français

      Cet article vise à donner un aperçu général de notre connaissance actuelle des sépultures Yamnaya au nord du Bas-Danube, en mettant l’accent sur leurs relations avec les cultures locales. Il aborde les questions élémentaires de la recherche en archéologie funéraire portant sur les tertres et sépultures, leur culture matérielle et leur chronologie, leurs prédécesseurs steppiques et leurs successeurs de la Culture des Catacombes ainsi que les liens avec les régions voisines et le contexte de l’Europe du Sud-Est.

      À la transition du IVe au IIIe millénaire av. J.-C., un nouveau rituel funéraire émerge sur de vastes zones : ce sont des tombes recouvertes de tertres appelés kourganes, de mâles adultes allongés sur le dos dans des fosses rectangulaires ou parfois ovales, avec les genoux initialement fléchis, la tête orientée vers l’ouest et souvent parsemés d’ocre rouge.

      Les fosses funéraires, qui avaient souvent des marches intérieures menant aux chambres funéraires, étaient apparemment garnies de nattes, de peaux et de coussins, et étaient recouvertes de poutres en bois et de nattes textiles d’origine végétale. Le mobilier funéraire est très rare et se compose principalement d’anneaux de cheveux en métaux précieux, de colliers de dents animales et/ou de céramique.

      Ce nouveau rituel funéraire est apparemment une conséquence de la migration des populations Yamnaya de la steppe vers le Sud-Est de l’Europe. Dix milliers de tertres ont été érigés dans les régions ressemblant à la steppe. Ils constituent la seule source de nos connaissances, puisqu’aucune habitation n’a été identifiée dans toute la région occidentale.

      Au Nord du Bas-Danube, sur le territoire roumain actuel, 177 tertres funéraires ont été fouillés, contenant un nombre total de 714 sépultures. Les recherches archéologiques effectuées au cours des deux dernières décennies (42 tertres) ont permis de mieux comprendre ce phénomène complexe.

      Malgré certaines variations, la domination de ce rituel funéraire est écrasante. Tous ces paramètres correspondent au standard funéraire Yamnaya connu dans les steppes pontique-caspiennes d’Europe de l’Est, mais d’autres ne sont pas aussi communs ou ne figurent pas dans les recherches archéologiques, comme les stèles en pierre anthropomorphes, les chariots et les roues en bois, les sépultures d’artisans, les poignards à languette au manche ou les haches à emmanchement transversal en cuivre.

      Il y a un autre aspect à souligner : les populations Yamnaya ont occupé et dominé le paysage de plaine, mais elles n’ont jamais été seules. Les communautés locales ont habité les zones de collines et des traces de leurs interactions avec les nouveaux arrivants de la steppe sont parfois apparentes dans les découvertes archéologiques. Par conséquent, plusieurs sépultures situées au Nord du Bas-Danube présentent certaines des caractéristiques typiques du rituel Yamnaya, tels que la position du défunt, la présence d’anneaux de cheveux en spirale ou d’ocre, même si celles-ci étaient présentes dans des tombes plates, accompagnées de céramiques des cultures locales ou ont été implantées dans les régions montagneuses, en dehors du paysage habituel des Yamnaya. Dans d’autres cas, le mobilier funéraire disposé dans les sépultures Yamnaya est clairement d’origine locale, telles que des pots et des anneaux de cheveux en argent en forme de croissants. Même si différents scénarios de cette interaction ont été proposés, en tant qu’hypothèses allant de la violence à l’échange en passant par la neutralité, aucune réponse simple ne peut saisir la complexité de ce processus dans une région aussi vaste. Une évaluation minutieuse des particularités locales des sépultures et de leurs coutumes pourrait fournir des indices sur les mécanismes d’interaction et de transmission qui ont eu lieu.

      Cela devient encore plus évident quand on regarde une zone plus large. Bien sûr, les caractéristiques du phénomène Yamnaya, décrit au Nord du Bas-Danube, sont communes à toute son aire de répartition occidentale, comprenant les pays modernes de la Bulgarie, la Hongrie et la Serbie. De plus, les dates radiocarbone disponibles indiquent l’émergence de ces sépultures à la toute fin du IVe millénaire av. J.-C./environ 3000 av. J.-C. dans toutes ces régions. Cependant, certaines nuances régionales de la coutume funéraire peuvent également être remarquées et nous sommes encore loin de les comprendre en termes d’identité des différents groupes impliqués.

      En fin de compte, que signifie être étranger et local dans un contexte de 2000 ans d’interactions entre le région Pontique-Caspienne du Nord-Est et les steppes Pontiques occidentales du Sud-Est de l’Europe ? Il ne faut pas oublier que les premiers contacts entre les populations des steppes et le Bas-Danube remontent bien avant le IIIe millénaire av. J.-C.

      Ils ont déjà commencé dans le dernier tiers du Ve millénaire av. J.-C, en continuant pendant le IVe millénaire av. J.-C avec des oscillations en fréquences, et ont également dépassé la période Yamnaya, même si l’impact des inhumations successives de la Culture des Catacombes semble avoir été considérablement réduit. Le processus d’interactions qui a duré 500 ans entre les sociétés proprement Yamnaya et les sociétés contemporaines considérées comme locales a bien sûr créé des coutumes et des assemblages funéraires mixtes. Les nouveaux arrivants précédents sont peut-être devenus des locaux, alors que d’autres n’étaient que des visiteurs. L’identité peut être négociée, elle peut être changée, transformée en un mélange ou en quelque chose de nouveau ; on peut aussi avoir une identité mixte ou plusieurs. Il en va de même pour la culture matérielle, qui subit un processus de transformation du sens et de la valeur, transformant les idées originales. Néanmoins, cette région de recherche bien étudiée, qui passe de la plaine d’Europe orientale aux régions montagneuses de l’Europe tempérée, constitue un point de départ idéal pour étudier ce processus


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