Resumen de De la plante comme un homme. Penser la sexualité végétale au 18e
- English
The discovery of vegetal sexuality was one of the greatest scientific steps of the end of the seventeenth century and early eighteenth century. It henceforth made it possible to contemplate continuities between the realms of nature, and according to the theory of the great chain of being, revisit the links between minerals, plants, animals and men. The growing number of analogies between plant sexuality and human sexuality increasingly enabled naturalists to understand social organizations from the point of view of natural determinations. The article shows how the numerous vegetal anthropomorphisms used by Enlightenment naturalists, when reinserted into their social and scholarly contexts, refocus the anthropological gaze of contemporaries onto nature and society at one and the same time
- français
La découverte de la sexualité végétale fut l’une des grandes avancées de la science autour de la fin du 17e et du début du 18e siècle. Elle autorisait désormais à penser des continuités entre les règnes de la nature et, selon les principes de la théorie de l’échelle des êtres, à réviser les liens entre les minéraux, les plantes, les animaux et les hommes. La multiplication des analogies entre la sexualité des plantes et la sexualité humaine permit de plus en plus aux naturalistes de comprendre l’organisation sociale à partir des déterminations naturelles. Cette contribution montre comment les nombreux anthropomorphismes végétaux utilisés par les naturalistes des Lumières, réinscrits dans leurs contextes savant et social, autorisent le déplacement du regard anthropologique des contemporains à la fois sur la nature et sur la société
