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Resumen de Chroniques bibliographiques 22: “Kültepe Texts” 1990-2010-2020, Part 1

Klaas R. Veenhof

  • français

    Depuis 1948, les fouilles dans la ville basse de l’ancienne Kanesh, en Anatolie centrale, ont mis au jour de nombreuses archives de commerçants paléo-assyriens, datant du XIXe siècle avant J.-C., mais ce n’est qu’en 1990 que leur publication a finalement commencé. Après un lent démarrage dans les années 1990-2006, lorsque cinq volumes de style, de format et de langue différents sont parus, la publication des archives s’est accélérée depuis 2010. Au cours de la dernière décennie, dix autres volumes de la série Kültepe Tabletleri, produits par des universitaires européens et turcs, ont été publiés à Ankara et nous font connaître plus de deux mille nouveaux textes provenant de sept archives différentes. Malheureusement, leur contenu est en général peu connu, en raison de la l’absence de comptes rendus (la Türk Tarih Kurumu ne fournit pas d’exemplaires pour recensions), du fait que plusieurs volumes sont rédigés en turc, et parce que les textes présentent des difficultés pour le lecteur en raison de leur contenu essentiellement commercial. En outre, l’écriture et la langue paléo-assyriennes ne sont pas familières à l’assyriologue non spécialiste. Ces textes méritent néanmoins un grand intérêt en tant que mine d’informations sur le commerce ancien, les procédures commerciales et judiciaires, les structures administratives et politiques et la vie sociale, qui donnent vie à une colonie marchande unique en Anatolie à l’âge du Bronze et à l’ancienne ville d’Assur.

    Le présent article présente les nouveaux volumes publiés après 2010, mais il commence par deux chapitres introductifs. Le Ch. I présente la « période expérimentale » de 1990-2006, en résumant le contenu et la structure des premiers volumes, avec des propositions pour l’amélioration des éditions des textes. Le chapitre II décrit les nombreux défis auxquels sont confrontés les éditeurs de ces volumes, outre le problème fondamental de la gestion et de la présentation d’un grand fonds d’archives composite pouvant appartenir à plusieurs personnes ou être relatives à elles à différentes périodes. Il décrit les problèmes qui entravent le travail du philologue, tels que la séparation ou le retard de la publication des nombreuses empreintes de sceaux, la difficulté de faire ouvrir les enveloppes pour accéder aux tablettes à l’intérieur, l’absence ou l’insuffisance de données archéologiques sur les lieux de découverte des textes, et l’absence d’une prosopographie complète. Mais il signale et décrit également divers excellents nouveaux outils philologiques qui facilitent l’étude de ces textes, parmi lesquels une nouvelle grammaire impressionnante du paléo-assyrien et quelques outils numériques.

    Le chapitre III présente les nouveaux volumes et décrit leur contenu, en traitant du propriétaire des archives et de sa famille, de son statut, ses contacts d’affaires et commerciaux, ses relations avec la famille, les investisseurs et l’administration d’Assur et les différentes questions auxquelles il devait faire face. Elles étaient généralement le résultat de conflits, de problèmes économiques et surtout de la mort (pas toujours naturelle) de commerçants, ce qui pouvait entraîner des conflits entre héritiers et impliquer l’assemblée de la ville d’Assur. Certains d’entre eux sont présentés en détails et des traductions de (certaines parties de) textes sélectionnés, qui suscitent un intérêt particulier, également au-delà de l’aspect purement commercial, sont inclues. Je signale également quelles contributions les textes offrent à la lexicographie du paléo-assyrien ; suivent des propositions de correction des translittérations et des traductions des textes.

    Le chapitre IV, enfin, traite de diverses publications faisant connaître des groupes de textes provenant d’archives encore inédites et il envisage l’édition d’archives supplémentaires, qui pourraient être attendues au cours des prochaines années.

  • English

    Since 1948 the excavations in the lower town of ancient Kanesh, in Central Anatolia, have brought to light numerous archives of the Old Assyrian traders, dating to the 19th century BC, but it was only in 1990 that their publication finally started. After slow start in the years 1990-2006, when five volumes of quite different style, format and language came out, the publication of the archives since 2010 has gathered pace. During the last decade ten more volumes in the series Kültepe Tabletleri, produced by European and Turkish scholars, were published in Ankara and they acquaint us with a total of more than two thousand new texts from seven different archives. Their contents are in general, unfortunately, not well-known, due to the absence of reviews (the Türk Tarih Kurumu does not provide review copies), the fact that several volumes are written in Turkish, and because the texts present hurdles to the reader by their predominantly commercial contents. Moreover, the Old Assyrian script and language are not familiar to the general assyriologist. They nevertheless deserve great interest as a mine of information on ancient trade, commercial and judicial procedures, administrative and political structures and social life, which bring to life a unique merchant colony in Bronze Age Anatolia and the ancient city of Assur.

    The present article presents the new volumes published after 2010, but it starts with two introductory chapters. Ch. I surveys the “experimental period” of 1990-2006, sketching the contents and structure of the first volumes, with proposals for improvements of the text editions. Ch. II describes the numerous challenges that face editors of such volumes, apart from the basic problem of how to handle and present a large, composite archive that may belong to or deal with several persons, during different periods. It describes the problems that impair the work of the philologist, such the as the separate or delayed publication of the numerous seal impressions, the difficulty of having envelopes opened to get access to the tablets inside, the absence or insufficiency of archaeological data on the find-spots of the texts, and the lack of a comprehensive prosopography. But it also notes and describes a variety of excellent new philological tools that come to the aid of the student, among them an impressive new grammar of Old Assyrian and some digital tools.

    Ch. III presents the new volumes and describes their contents, dealing with the archive owner and his family, his status, business and commercial contacts, his relation to family, investors and administration in Assur and the various issues that faced him. They were usually the result of conflicts, economic problems and especially the (not always natural) death of traders, which could lead to conflicts between heirs and involve the City Assembly in Assur. Some of them are presented in more detail and translations of (parts of) selected texts, which evoke special interest, also beyond the purely commercial issues, are included. I also point out which contributions to Old Assyrian lexicography the texts offer, followed by proposals for corrections to the transliterations and translations of the texts.

    Ch. IV, finally, deals with a variety of publications in which groups of texts from still unpublished archives have been made known and it looks ahead at the edition of additional archives, which may be expected during the coming years.


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