Australia
We suggest that construction-based theories of language structure and change offer a particularly useful framework for understanding variation and grammaticalization in signed languages. We show that there is a complementary dimension to sociolinguistic variation in signed languages that is only now opening up to systematic investigation through the use of large machine-readable corpora : namely, the frequency and environments of use of particular variants as a manifestation of on-going lexicalization and grammaticalization. This promises to increase our knowledge about the sociolinguistics of signed languages, as well as broaden our understanding of variation in language generally. Specifically, it promises to yield evidence from signed languages on the extent of grammaticalization in these relatively young languages, on the one hand, and the unique gestural and lexical grammaticalization pathways preferentially exploited by face-to-face visual-gestural languages, on the other.
We begin by summarizing the findings from research on sociolinguistic variation in signed languages that show how variation is often not random, but is conditioned by social and linguistic factors. We then introduce relevant concepts of construction grammar and show how they may be applied to sign structure to illuminate what is meant by lexicalization in signed languages, and, by extension, how this relates to potential grammaticalization pathways in these languages. We conclude that while there is always variation in language, and variation may function as an index of social variables, some variation may actually reflect on-going language change, in particular lexicalization and grammaticalization.
Nous suggérons que les théories sur la structure des langues et le changement linguistique qui sont basées sur la notion de construction offrent un cadre particulièrement fécond pour comprendre la variation et la grammaticalisation dans les langues des signes (LS). Nous montrons qu’il y a une dimension complémentaire à la variation sociolinguistique dans ces langues, dont l’exploration systématique vient juste d’être ouverte par les grands corpus numérisés analysables selon des procédures de traitement automatique?: la fréquence et la distribution de variantes particulières comme indices d’une lexicalisation et d’une grammaticalisation en cours. Ceci laisse augurer une meilleure compréhension des aspects sociolinguistiques des LS et une compréhension plus large de la variation dans les langues en général. Plus spécifiquement, ceci doit apporter un éclairage d’une part sur le degré de grammaticalisation de ces langues relativement jeunes, d’autre part sur la manière dont la grammaticalisation privilégie, dans ces langues visuo-gestuelles, langues du face-à-face, des chemins gestuels et lexicaux inédits.
Nous commençons par une synthèse des résultats en sociolinguistique des LS, résultats montrant que la variation n’est généralement pas aléatoire mais conditionnée par des facteurs sociaux et linguistiques. Puis nous introduisons les concepts pertinents des grammaires de construction et montrons comment ils peuvent être appliqués à la structure des signes pour éclairer ce que recouvre la lexicalisation dans les LS et comment, par extension, ceci peut être relié à des voies potentielles de grammaticalisation dans ces langues. Nous concluons sur l’idée que, quoiqu’il y ait toujours variation dans les langues et que la variation puisse fonctionner comme indice de variables sociales, une partie de la variation peut de fait refléter un changement en cours dans la langue et en particulier une lexicalisation et une grammaticalisation.
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