Ayuda
Ir al contenido

Dialnet


Resumen de Normes en jeu et jeu des normes dans les deux langues en présence chez les sourds locuteurs de la Langue des Signes Française

Brigitte García, Marie Perini

  • English

    This article investigates the nature of the norms in play in the two languages in contact for Deaf users of French Sign Language (LSF), i.e. LSF and written French. We first discuss the specificities of this bilingualism and emphasize the paradoxically important role played by written French. While written French is in fact built in by education and a long dictionary tradition as the reference language, Deaf users nevertheless manage it exceptionally well. We then examine how much hold written French has over LSF and, symmetrically, to what extent the influence of LSF explains the particularities that have long been observed in Deaf users' written expression.

    With this objective, we begin by showing that in spite of the invasive character of borrowings by LSF from written French, their linguistic integration mainly utilizes the resources of a visual semiology, which can be thought of as reaching beyond the limits of LSF. In the last section we point out that in addition to the explanation of interference with LSF, the analysis of the particularities we recorded from Deaf users' writing strongly supports the hypothesis that there might be information processing modes specific to deafness itself. Some of these particularities can in fact also be found in the written expression of Deaf people who do not use any signed language.

    Finally, these are the possibilities and stakes of a 'Deaf norm' upstream from the two languages in contact that we explore here.

  • français

    Cet article interroge la nature des normes en jeu dans les deux langues en contact chez les locuteurs sourds de la Langue des Signes Française (LSF), LSF et français écrit. Dans une première partie, nous précisons les spécificités de ce bilinguisme et insistons sur la place paradoxale qu’y occupe le français écrit : construit par l’éducation et la tradition dictionnairique comme langue de référence, il est néanmoins exceptionnellement maîtrisé par ces locuteurs. L’article examine ensuite successivement dans quelle mesure le français écrit exerce son emprise sur la LSF, et, en symétrique, jusqu’à quel point une influence de la LSF permet de rendre compte des particularités observées depuis longtemps dans l’écrit de ces locuteurs.

    Ainsi, dans une deuxième partie, nous montrons que, malgré le caractère invasif des emprunts de la LSF au français écrit, leur intégration exploite prioritairement les ressources d’une sémiologie visuelle, dont on peut penser qu’elle excède la seule LSF. La dernière partie montre, en parallèle, en quoi l’analyse des particularités relevées dans l’écrit des sourds alimente l’hypothèse que, à côté d’une explication par des interférences avec la LSF, pourraient intervenir des modalités de traitement de l’information spécifiques à la surdité elle-même. Certaines de ces particularités se retrouvent en effet dans l’écrit de sourds non-locuteurs de la LSF.

    Ce sont la possibilité et les enjeux de l’intervention d’une telle « norme sourde », en amont des deux langues en contact, qui sont finalement explorés.


Fundación Dialnet

Dialnet Plus

  • Más información sobre Dialnet Plus