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This article compares the cartographic representations of the Caspian region produced around 1560 in Goa and Venice, with references to other centers of mapmaking such as Lisbon, Seville, and Antwerp. It explores the scientific, cultural, technical, and commercial logics that led to profoundly dissimilar cartographies of the Caspian and its surroundings in different centers of map production around the same time. It asks questions about the contrasts between maritime and terrestrial cartography in the Renaissance, and the cartographical languages associated with each of these cartographical modes. The habitus of maritime cartographers in Goa, Lisbon, and Seville differed profoundly, it is argued, from that of mapmakers in Italy, and particularly Venice, who aimed for an integration of all available data as part of a tradition of commenting on Ptolemy, and produced highly desirable printed maps for a growing consumer audience. The article thus advocates a comparative approach to maps, and critiques the assumption that knowledge “flows” between regions. It proposes instead a “(dis)connected history” of knowledge production and consumption to throw new light on the origins of the cartographic printing revolution.
Le jardin aux cartes qui bifurquent: La mer Caspienne vue de Venise et de Goa au xvie siècleCet article compare les représentations cartographiques de la région caspienne produites vers 1560 à Goa et à Venise, en faisant aussi référence à d’autres centres de cartographie tels que Lisbonne, Séville et Anvers. Il explore les logiques scientifiques, culturelles, techniques et commerciales qui ont conduit à des cartographies profondément dissemblables de la mer Caspienne et de ses environs dans différents lieux de production de cartes à la même époque. Il examine également les contrastes entre les cartographies maritime et terrestre à la Renaissance ainsi que les langages cartographiques associés à chacun de ces modes cartographiques. L’habitus des cartographes maritimes de Goa, Lisbonne et Séville différait profondément de celui des cartographes d’Italie, en particulier vénitiens, qui visaient une intégration de toutes les données disponibles dans le cadre d’une tradition de commentaires sur Ptolémée et entendaient produire des cartes imprimées hautement désirables pour un public de consommateurs de plus en plus nombreux. L’article propose ainsi une approche comparative des cartes tout en critiquant l’hypothèse selon laquelle les connaissances « circulent » entre les régions. Il défend une « histoire (dis)connectée » de la production et de la consommation des connaissances, éclairant des facteurs rarement étudiés qui furent à l’origine de la révolution de l’imprimerie cartographique.
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