Resumen de Aux confins de l’autobiographie: la préface de la Ḏaḫīra d’Ibn Bassām de Santarem (début du XIIe siècle).
- English
Analysis of the preface to Kitāb al-Ḏaḫīra fīmaḥāsin ahl hāḏihi l-Ğazīra by Ibn Bassām al-Šantarīnī (born circa 1069, died 1147-48), a famous anthology of the verse and prose production of Arab-Andalusian authors of the 11th century, shows that the work, beyond its literary project and the historiographical dimension that this includes, functions as a manifesto intended to rehabilitate the era of the kings of taifas against which the new Almoravid power was erected. Implicitly drawing a parallel between the vicissitudes of his time and those of his own life, the author inseparably links literature, the history of al-Andalus and his personal history. He does not hesitate to express his anger, his frustrations and his hopes, his thirst for recognition too, for himself and for the Andalusians, so that it is impossible to separate the author from the object of his work. In this sense, Ibn Bassām writes in some way the autobiography of the century of the taifas and talks about himself through the voices of the authors he quotes.
- français
L’analyse de la préface du Kitāb al-Ḏaḫīra fī maḥāsin ahl hāḏihi l-Ğazīra d’Ibn Bassām al-Šantarīnī (né vers 1069, mort en1147-48), célèbre anthologie de la production en vers et en prose des auteurs arabo-andalous du XIe siècle, fait apparaître que l’œuvre, au-delà de son projet littéraire et de la dimension historiographique que celui-ci comporte, fonctionne comme un manifeste destiné à réhabiliter l’époque des rois de taifas contre laquelle s’est érigé le nouveau pouvoir almoravide. Dressant implicitement un parallèle entre les vicissitudes de son temps et celles de sa propre vie, l’auteur lie de façon inséparable la littérature, l’histoire d’al-Andalus et son histoire personnelle. Il n’hésite pas à exprimer sa colère, ses frustrations et ses espérances, sa soif de reconnaissance aussi, pour lui et pour les Andalous, de sorte qu’il est impossible de séparer l’auteur de l’objet de son œuvre. En ce sens, Ibn Bassām rédige en quelque sorte l’autobiographie du siècle des taifas et parle de lui par la voix des auteurs qu’il cite.
